Sur une période longue, une approche globale des positionnements du mouvement ouvrier et particulièrement de la CGT peut conduire à affirmer comme une évidence que le syndicalisme est pour la paix. Pourtant, cette question a fait l’objet de controverses dans l’histoire du syndicalisme et a même parfois contribué à sa division. Comment le mouvement syndical — particulièrement la CGT — a-t-il réussi à concilier ses aspirations à la paix, à la solidarité internationale et son rapport à la nation ? Si les militants syndicaux sont pour la paix, sont-ils pour n’importe quelle paix ? Toutes les guerres sont-elles jugées injustes ? Si le syndicalisme est pour la paix, quelle place occupe-t-elle dans son activité ? Autant de thèmes auxquels Gilbert Garrel apporte un précieux éclairage dans ce livre qui dresse un large panorama (de la fin du xixe siècle jusqu’à aujourd’hui).